Lettre ouverte au Colonel Philippe BERTHELOT

Voici le dernier courrier en date envoyé au Colonel Philippe BERTHELOT:

Nantes, le 06 novembre 2011

 Monsieur Le Directeur,

 Depuis la création du syndicat SUD SDIS 44 vous nous reprochez régulièrement de ne pas offrir le visage de l’ouverture. En effet, vos équipes d’encadrement donnent une image de révolutionnaire « sans foi ni loi » à notre organisation syndicale, s’arque boutant sur une image nationale galvaudée, des courriers, des entrevues, des actions, « à la limite de la légalité » pour reprendre les termes de certains de vos officiers. Interpréter nos dires pour les rendre plus clairs au lieu de leur donner une signification erronée et personnelle serait là une véritable intégrité intellectuelle. Il est vrai que nous vous rappelons trop souvent les inégalités et autres interprétations des textes de lois régissant notre corporation. Il est également vrai que nous utilisons un discours peu enclin à l’acceptation mais plutôt aux échanges critiques et constructifs. Si ne pas regarder dans la même direction que notre gestionnaire et proposer d’autres alternatives plus justes pour les personnels du SDIS restent à vos yeux le triomphe d’une révolte sociale, pour nous c’est simplement du syndicalisme honnête et intransigeant.

 

Aujourd’hui, l’ouverture au vrai dialogue social comme tout à chacun peut prétendre est notre priorité. Malheureusement, autant cette notion nous sert, autant votre position sur le sujet la dessert. Les exemples les plus explicites illustrent que trop bien cette situation.

 

Ainsi, nos derniers courriers concernant une demande d’entrevue avec votre responsable des ressources humaines ou encore abordant l’avenir des sanctions de nos collègues du CIS Saint Herblain, sont restés lettres mortes.

 

Mais encore, vous vous félicitez d’un congrès fort bien organisé, de trois belles journées sans fausses notes. Devons nous vous rappelez que nous avons joué la carte de l’ouverture, à nouveau, en faisant en sorte que cette aventure ne soit pas « gênée » par le ras-le-bol médiatique de vos personnels ? A ce titre, l’entretien avec les représentants de l’Etat devait permettre une réouverture du dialogue entre nos deux parties. Belles promesses !

 

De plus, malgré les quelques derniers mois à vous interpeler sur différents sujets litigieux, vous avez jugé ne pas devoir tenir compte de nos propositions et passer encore vos idées en force. Reprenons une énième fois deux points importants, l’accès à la formation des sous-officiers et le droit de grève. Les tests d’accès à la formation de sous-officier prennent encore et toujours la voix organisationnelle de l’amateurisme. Vous ne pouvez plus cacher le fond de cette formule, des économies pour le gestionnaire sur le dos de vos personnels. En passant, permettez-nous en toute simplicité cette leçon lexicale sur deux termes : test et concours. Ainsi selon la définition de tout bon dictionnaire de la langue française, test signifie « épreuve qui permet d’évaluer quelqu’un » alors que pour le mot concours nous trouvons « compétition opposant plusieurs concurrents ». L’illustration est donc indiscutable : un concours déguisé pour le bien être de votre portefeuille.

Le second point concerne le droit de grève chez les sapeurs pompiers de Loire Atlantique. Là encore, une note bien mal pensée. L’application aléatoire, pardon, la non application des obligations de cette note rendent votre gestion des mouvements de grève inacceptable. Nous vous avons déjà interpelé sur cette note problématique ; échanges balayés du revers de la main ; pérennisée par une gestion absurde des mouvements de grève. Nous apprenons qu’une réflexion est en cours, mais nous constatons encore l’absence  d’homogénéité dans la gestion sur le terrain. Les droits des sapeurs pompiers sont toujours bafoués. Exemple du 3 novembre dernier, centre de secours deLa Baule, où votre responsable et son staff ne s’informent que la veille de l’état des éventuels personnels grévistes. Là encore, ils se permettent de jongler avec le droit de grève et le droit du travail avec certains personnels. A nouveau, contradiction entre votre note que vous défendez et les tentatives maladroites et inadaptées de mise en place de vos personnels encadrant.

 

Nous pourrions continuez cette échantillonnage avec la notion de représentativité et vous demander pourquoi cette valeur est utilisée différemment selon votre interlocuteur. D’un côté des échanges réguliers avec untel alors même qu’il ne fut pas élu lors des dernières élections professionnelles ou encore un autre n’ayant plus de représentants élus au Conseil Supérieur dela Fonction Publique.Double langage, double considération syndicale.

 

Sachez, Monsieur Le Directeur, que vos personnels sont las d’être la dernière roue du carrosse SDIS 44. La réforme de notre filière s’annonce avec son lot d’iniquité qu’il vous faudra gérer. Dans cette incertitude, à la fois sur le plan des négociations nationales et à la fois sur le plan locale – vos propres positions sur le sujet nous étant encore inconnues – nous accompagnerons chacun des personnels concernés dans quelconques démarches qu’il estimera nécessaires.

 

Néanmoins,  nous continuons à croire en un possible dialogue. C’est pourquoi, nous restons vigilant, n’excluant aucune action médiatique mais restons avant tout à votre disposition pour échanger sur l’ensemble de ces problématiques.

 

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur Le Directeur, nos sincères et respectueuses salutations.

 

Syndicat SUD SDIS 44

 

Le Bureau

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