Toujours aucune réponse de notre hiérarchie

Voici le dernier courrier en date envoyé en interne à Monsieur Grosvalet:

 

Monsieur Le Président,

 

Au-delà de toutes implications syndicales, au-delà de tous préjugés tels votre direction qui préfère nous considérer comme une anomalie darwinienne plutôt que comme un interlocuteur pertinent, nous tenions à attirer votre attention sur les problèmes de gestions récurrentes qui phagocytent le bon fonctionnement du SDIS 44. Ces difficultés ne vous sont pas inconnues puisque relevées régulièrement par les entités syndicales siégeant en instances officielles, mais vos personnels ne voient toujours pas de changement.

 

Permettez nous, dans un premier temps, de débuter par la gestion de la sinistralité routière puisque malheureusement d’actualité ces temps ci. La politique de votre direction s’articule essentiellement autour d’une armada répressive. Ainsi, l’action débute par ce courrier type de rappel adressé à tous conducteurs ayant subi un accrochage – quelque soit le degré de responsabilité –  et la mise en place d’une liste « noire ». Comportement jupitérien tant la manière rappel trop les décisions arbitraires antérieures qui ont toujours menées à l’affrontement.

 

Dans un même temps, la création d’une seconde liste de conducteurs avec ici les informations propres aux permis de conduire de chacun et en particularité les douze chiffres composant le numéro de permis. A ce titre, permettez nous de vous interroger sur le devenir de ces chiffres et du niveau de sécurité quant à la sauvegarde et à la consultation de cette liste. La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) est, elle, très claire sur les règles de confidentialités et de sécurités.

 

L’action répressive a prise depuis peu un nouveau visage, en suspendant à la fois la spécialité et la prime de conducteur d’un sapeur pompier professionnel. Devons nous considérer que tout « mauvais conducteur », selon vos critères injustes, pourra perdre à tout moment sa prime sur décision de sa hiérarchie ? Alors peut être que dans ce même registre, le bon conducteur se verra allouer une prime pour bonne conduite automobile ?

 

Nous sommes conscient, Monsieur Le Président, que tout ceci a un impact financier sur le budget du SDIS 44 et engendre potentiellement un risque pour l’intégrité des personnels. Nous partageons cette inquiétude mais restons persuadés que l’action anxiogène de votre organe directeur perturbe au lieu d’améliorer la situation. Laissez nous vous expliquer rapidement l’état d’esprit dans lequel se trouve un conducteur de Fourgon Pompe Tonne (FPT) lors d’un départ en intervention : temps de départ réduit ; habillage de la  tenue de feu, véhicule en état de marche, point sur l’itinéraire et début de formalisation du cheminement ; départ sur la voie publique ; mise en commun avec le chef d’agrès sur la pertinence de l’itinéraire ; anticipation du comportement des automobilistes, bus, tramways, cyclistes et piétons au cours du trajet ; attention sur les messages du chef d’agrès sur les points d’eau, points ou dangers particuliers ; attention sur les véhicules plus ou moins bien stationnés ; etc.

 

Comprenez les difficultés pour un conducteur de concevoir qu’en plus de tout ce stress, il doive subir la pression de sa hiérarchie, cette punition en cas d’accrochage, même s’il n’est pas reconnu responsable lors de l’établissement du constat.

 

Un élément capital semble échapper à la direction du SDIS 44. Le fait que vos personnels soient véritablement impliqués dans leurs activités quotidiennes, que cette activité professionnelle n’est pas une obligation alimentaire mais belle et bien une passion, un attachement profond aux valeurs qui en découlent. Soyez assuré, Monsieur Le Président, que le conducteur sujet à incident est plus que vexé et touché dans son égo par cette mésaventure. Et contrairement aux informations et ressentis qui peuvent vous être remontés par la direction, nous portons un réel respect pour nos véhicules et tous autres matériels.

 

Nous sommes persuadés de l’efficacité d’une vraie politique préventive. Encore faut-il se donner les moyens de la mettre en place. Il semble malheureusement  qu’aujourd’hui vous lui préfériez son antagoniste : une bonne répression. Dommage, car cette volonté d’évolution positive de la part de vos personnels concernés personnellement par cette problématique existe.

 

            Dans un second temps, revenons rapidement sur l’organisation, la mise en place et la gestion finale des tests de présélections pour l’accès à la FAE chef d’agrès incendie pour l’année 2011/ 2012. En effet, notre courrier du 02 février dernier n’ayant obtenu réponse de votre part, nous ne pouvons que vous confirmer l’aspect injuste et injustifié de la décision de votre Directeur des Ressources Humaines (DRH). Nous continuons avec la FAE d’Adjudant pour laquelle, à nouveau, votre DRH s’était engagé sur un point précis et au final n’a pas tenue sa parole, se permettant même de nous traiter de menteur alors que nous avons la preuve que le compliment illustre plutôt son attitude. Justification que nous tenons bien évidement à votre disposition.

 

            Dans un troisième temps, abordons de nouveau le droit de grève au sein du SDIS 44. Notre courrier du 27 janvier 2012 sur le sujet ne semble pas vous avoir impacté. C’est pourtant une notion primordiale qui nécessite un dialogue juste entre les entités s’opposant. Nous attendons là aussi votre position sur le sujet.

 

            Nous terminons ce tour des problématiques par un sujet qui pourrait prêter à sourire, la restauration. Le prestataire du moment, connu pour son approximation et déjà « fréquenté » par le SDIS 44 est depuis quelques temps, malgré ce lourd passé, le chef cuisinier des centres de secours. Les personnels sapeurs pompiers, sans attendre des bacchanales journalières, se doivent d’être restaurés dans des limites quantitatives et qualitatives acceptables. Nous en sommes bien loin malheureusement. L’invitation vous est lancée, Monsieur Le Président, pour un déjeuner avec « les troupes » et vous faire ainsi votre propre opinion.

 

            Nous pourrions encore exposer d’autres gabegies … mais préférons espérer une réponse à nos inquiétudes, prémices d’un dialogue qui se fait toujours attendre.

 

Soyez assuré, Monsieur Le Président, que notre volonté est avant tout de concilier obligations et nécessités professionnelles tout en préservant équité, bien être des personnels du SDIS 44 et qualité du service public.

 

Nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de notre considération la plus distinguée.

 

 

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