Des exemples pédagogiques selon le DRH

Le 25 mars dernier avait lieu le conseil de discipline relatif à la demande de sanction du Président du CASDIS, suite à un stage de plongée à Marseille. Il concernait 3 plongeurs – 1 de St Nazaire et 2 de Nantes-Gouzé. La sanction initialement demandée fut revue à la baisse par la décision des élus et du magistrat siégeant à ce conseil de discipline.

C’était malheureusement sans compter sur l’intervention du Président du CASDIS – accessoirement Président du Conseil Général – et de ses officiers supérieurs. Exit l’avis consultatif du conseil de discipline et retour à la bonne vieille punition : 15 jours d’exclusion temporaire de fonction pour les agents de Gouzé et 10 jours pour l’agent de Saint Nazaire – perte total de salaire sur cette période.

Informés le 23 avril, étonnés et en colère contre cette décision injuste, le personnel du centre de secours Nantes- Gouzé refuse que les droits de leurs collègues soient foulés aux pieds et ressortent blanc d’Espagne, banderole et slogans de révoltes.

Quelques organisations syndicales, dont SUD, ont aussitôt demandé à rencontrer le Président CASDIS pour évoquer ce dossier. Avec une réactivité inhabituelle, toutes les instantes syndicales ont été convoquées  le 25 avril à 15h30 au centre de secours de Nantes-Gouzé par Monsieur BOCHER.

Le Bureau de votre syndicat SUD s’est donc présenté le jour J dans l’optique de négocier avec cet élu référent. Nous passerons l’épisode où l’on ne négocie pas sous la pression (nettoyage des engins, pas de personnels de Nantes-Gouzé dans la salle, etc…) Les agents font donc des efforts pour ré-ouvrir le dialogue et montrer à quel point ils souhaitent que la situation se résolve au plus vite.

Et c’est maintenant que l’on déchante… La présidence n’est pas là pour négocier avec les instances syndicales présentes mais pour présenter les raisons qui les obligent à maintenir les sanctions initiales et passés outre l’avis du conseil de discipline.

Ainsi, selon Mr BOCHER, le compte rendu de conseil de discipline ne prendrait pas en compte le caractère sécuritaire, c’est-à-dire « la mise en danger d’autrui » et n’aurait axé son jugement uniquement sur le caractère de désobéissance. Le jugement serait donc incomplet et donc non-recevable. Comment désavouer ses 4 collaborateurs et un magistrat reconnu …

Comme vous pouvez vous en douter, cette décision n’est pas le fait d’un seul homme. Se cache derrière cette soit disant réflexion, le DDA, le CEM, le DRH ainsi que le CT plonge national et le médecin responsable plonge œuvrant sur le site de Marseille. Cela ressemble à de l’acharnement.

De plus, selon le DRH, il fallait réaliser un exemple pédagogique par le biais de ce dossier disciplinaire pour sensibiliser le personnel. Nous voilà de retour à la maternelle, avec un discours infantilisant : « j’ai la connaissance, je suis la morale et je te les enseigne » !

C’est tout l’art de noyer le poisson, détourner les questions, reporter les accusations. C’est toujours la faute de l’autres quand ça ne va pas.

Nous ne pouvons cautionner l’attitude de notre hiérarchie. Toujours et encore plus de mépris à l’encontre des personnels du SDIS 44. Et c’est avec une vraie amertume que nous quittons cette réunion. Cela augure des jours prochains difficiles pour tous les collègues qui se sont mobilisés.

Parce que nous croyons en de vraies valeurs, parce que nous attendons des élus une remise en question totale du management du SDIS 44, parce que d’autres dossiers tout aussi importants tels que l’absence d’actions préventives fortes et incontournables suite aux décès de nos copains de St Herblain et de St Nazaire, une restauration collective de qualité avec la sauvegarde des personnels, l’arrivée des SPV, la politique du tout répressif, doivent être abordés en urgence ; nous continuerons de soutenir ce mouvement de colère.

Sachez que le DRH a sollicité SUD pour apaiser les tensions au sein du CIS Nantes-Gouzé. A ce titre, nous reformulons notre position : la défense sans faille des femmes et des hommes qui vivent leur passion dans les camions rouges.

Sachez que Monsieur BOCHER a missionné l’ensemble des organisations syndicales afin de  d’informer et calmer tous les SPP contestataires. Voilà qui est fait pour l’information…

Cette petite « dissertation » retraçant cette stérile et inutile réunion de 2 heures, nous a permis de mettre en lumière la position de nos comparses de certaines autres organisations. Nous sommes inquiets pour l’avenir.

Chacun se fera sa propre opinion sur ce mouvement. Mais, ayez toujours en tête que la seule arme de notre « patron » est la division des forces en place. Une vraie et belle cohésion ferait la différence.

Quant aux écrivains publics espagnols …

C’est donc avec un « la suite au prochain épisode » que nous conclurons ce message.

2 commentaires

  1. MERAND Jean-François

    Je ne comprends pas tout de cette affaire.
    En effet, qui établit le planning des services ? Les pompiers qui ont suivi ce stage auraient-ils été libres de revenir au service au moement de leur choix ? … et donc moins de douze heures après leur retour ?
    Ni Ouest-France ce lundi 28/4 ni les lignes cidessus ne le précisent.
    Cela vaudrait la peine d’être éclairci.
    Cordialement.

    • Bonsoir Jean-François,
      Le plus simple pour répondre à vos interrogations est de vous diriger vers le site facebook “Sanction abusive Sapeurs Pompiers de Nantes”.
      Vous y trouverez toutes les explications.
      Amicalement.
      Thierry

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